du mercredi 12 au jeudi 13 avril 2023

Théâtre

Elles Vivent

Antoine Defoort

L'Amicale

Matthieu Edet
Matthieu Edet
Matthieu Edet
Matthieu Edet

Présentation

Antoine Defoort aime jouer avec un futur hypothétique, souvent visionnaire, aux reflets amers de notre époque. Ses créations sont acides, terriblement drôles et l’écriture affûtée, faussement désinvolte, tient autant du conte philosophique que de la satire burlesque.

C’est dans ce futur proche, donc, au milieu d’une forêt d'apparat, que Michel, parti vivre loin du monde pendant deux ans, retrouve son ami Taylor. Grâce à un projecteur holographique - fabriqué de bric et de broc - destiné à matérialisé les images du passé, les deux compères partagent leur vision - souvent altérée - de ces deux dernières années. De flashbacks en malentendus, abordant la magie paradoxale, la sylvothérapie, l’effet placebo ou encore la théorie des Pokemons… le duo voyage dans le temps et disserte sous fond de politique-fiction, tels des acrobates du débat démocratique.

Antoine Defoort, en philosophe désinvolte, nous livre ici, sous des airs de novlangue foutraque, une œuvre jouissive sur les travers de notre société ; un bijou brut aux réflexions éminemment politiques ; une fable déjantée et terriblement sérieuse à la fois. Désopilant et immanquable !


« Bonjour, bienvenue dans ma biographie.
Tout d'abord, je voudrais dire que ça me met légèrement mal à l’aise que vous ayez à lire ma biographie, ce n'est pas que je trouve ça follement intéressant, mais bon ça fait partie des documents habituellement requis pour les supports de communication et je ne voudrais pas être désagréable avec mes interlocuteurs·trices, alors voilà, j'ai fait une biographie.
Je suis né en 1978.
Bien plus tard, (mettons, en mars 2001, au pif), après avoir constaté que je ne savais plus vraiment pourquoi je m’étais lancé dans des études de mathématiques, j'ai réalisé que non seulement j'aimais ça voir des spectacles, mais qu’en plus, au fond, un spectacle, c’était juste : on vient, on s'assoit, et des gens, qui ont préalablement préparé des trucs, nous les montrent.
Aaaah. Et alors c'est con mais dit comme ça, ça m'a bien donné envie d'essayer d'en faire.
Et donc, depuis 2005, j'ai une pratique qu'on pourrait qualifier sans rougir d'expérimentale, au sens d'essayer des trucs.
Par exemple, ça m’intéresse bien de reposer à chaque fois la question du format, c’est à dire de reprendre cette définition du spectacle et d’essayer de mettre des "ou pas" un peu partout : on vient (ou pas), on s'assoit (ou pas), et des gens (ou pas), qui ont préalablement préparé des trucs (ou pas), nous les montrent (ou pas).
Et puis j'aime essayer d'aborder les choses avec un sérieux et un engagement TOTAL, que l’on va tâcher de combiner SIMULTANÉMENT avec une désinvolture et une autodérision ABSOLUE, et toute la difficulté se loge dans la simultanéité.
Et donc notamment, parfois seul, parfois avec des ami·es, j'ai / on a essayé de faire de la musique avec des ballons de foot et des paysages (CHEVAL - 2008), de faire un spectacle de science-fiction en boucle pendant 4h (&&&&& & &&& - 2009), de fabriquer une piscine à balle gravées d'aphorismes stoïciens (France Distraction / Les Thermes - 2012), de jouer à réinventer tout depuis le début (Germinal - 2012), d’imaginer les droits d’auteur comme si c’était une montagne (Un faible degré d'originalité - 2016)
Mon empreinte carbone est scandaleusement lourde à cause de tous ces voyages qu’on a fait pour montrer nos trucs, de théâtres à l’italienne en squats autogérés, de Dunkerque à Seattle et de Cherbourg à Yokohama.
En 2010, avec les collègues Halory Goerger et Julien Fournet, nous avons fondé ce qui est devenu aujourd’hui l’Amicale, une plateforme coopérative de production qu’on essaye de bricoler à plusieurs pour que ça agisse comme une sorte de safe space pour que des créateurs·trices / producteurs·trices puissent fabriquer de beaux projets en se serrant les coudes. »
Antoine Defoort

Voir, écouter et lire

24 janvier 2022

Libération

Elles vivent est la comédie de l’ambivalence assumée, où cohabitent la dérision de la sylvothérapie et le secret espoir qu’elle nous montre la sortie.

Ève Beauvallet

Janvier 2022

Télérama

Très fort, Defoort ! Car son libre chemin de « randonneur théâtral » flâne plus encore du côté de la fantaisie audacieuse.

Emmanuelle Bouchez

Séances et tarifs

Générique

Conception : Antoine Defoort • Collaboration artistique : Lorette Moreau • Avec : Sofia Teillet, Alexandre Le Nours, Antoine Defoort et Arnaud Boulogne • Régie générale : Simon Stenmans • Création sonore : Mélodie Souquet • Création musicale : Lieven Dousselaere • Scénographie : Marie Szersnovicz • Production : Célestine Dahan, Alice Broyelle et Thomas Riou • Regard extérieur : Stephanie Brotchie • Bricolage : Sébastien Vial et Vincent Tandonnet • Conception du robot de la réforme du fliflifli : Kevin Matagne • Conseiller logomorphe : Esprit de la Forêt • Diffusion : Claire Girod 


Production : l’Amicale • Coproduction : le phénix scène nationale Valenciennes pôle européen de création ; Teatro Nacional D.Maria II - Lisbonne ; Atelier 210, Bruxelles ; LE CENTQUATRE-PARIS ; Malraux, scène nationale Chambéry - Savoie ; Maillon, Théâtre de Strasbourg – Scène européenne ; Le Bateau Feu - Scène nationale Dunkerque ; Vooruit - Gand ; le Vivat, Scène conventionnée d'intérêt national pour l’art et la création ; Théâtre Saint-Gervais - Genève ; Scène nationale Carré-Colonnes ; Bordeaux Métropole ; La Rose des Vents – Scène Nationale Lille Métropole – Villeneuve d’Ascq • Soutien : Théâtre de Poche, scène de territoire pour le théâtre ; Bretagne romantique & Val d’Ille-Aubigné ; Buda – Courtrai 

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