du mercredi 25 au jeudi 26 mars 2026

THÉÂTRE AVEC LA BANDE

Je me souviens de la terre

Myriam Marzouki

Compagnie du dernier soir

© Ela Bialkowska

Présentation

Et si le théâtre devenait le lieu où l’on repense ensemble notre manière d’habiter le monde ? Inspiré de témoignages réels de citoyens et citoyennes engagé.es Je me souviens de la terre fait entendre des colères, des désirs et des solidarités et sonde plus largement le devenir démocratique de nos sociétés.  
 
Dans une vallée menacée par un projet d’aménagement brutal, huit personnages décident d’agir. Mais par où commencer ? Que faire quand l’action collective rencontre la répression ? Faut-il résister ? Fuir ? Le rêve a-t-il encore une place dans ce débat ? Entre doutes, disputes, sursauts et échecs communs, cette pièce met en lumière avec justesse ce qu’il se joue au sein d’un groupe confronté à l’urgence. Avec Je me souviens de la terre, la metteuse en scène Myriam Marzouki et le dramaturge Sébastien Lepotvin poursuivent leur exploration des représentations partagées qui façonnent nos imaginaires contemporains. Ils revisitent ce qui rend notre monde commun si vulnérable, et les obstacles qui freinent notre capacité d’action face aux urgences écologiques et sociales. 
 
Une fresque sensible en deux temps qui esquisse une histoire collective, profondément humaine. Il est ici question de nos façons d’être au vivant, et du besoin, aujourd’hui plus que jamais, de faire monde ensemble. 


NOTE D'INTENTION
Myriam Marzouki

« J’ai le désir de raconter théâtralement une histoire collective. Je crois que c’est cela qui fait l’essence du politique et ce qui nous manque le plus aujourd’hui : se relier les uns aux autres en nous préoccupant de nos biens communs.
 
C’est pourquoi j’ai voulu réunir un nombre conséquent d’interprètes au plateau, pour mettre en scène la pluralité des sensibilités et des points de vue. Comment se mettre d’accord ? Comment décider ensemble des modalités d’une action ? Quelles limites se fixe-t-on et au contraire quels risques sommes-nous prêts à prendre ? Je retrouve pour cette création des interprètes que j’ai déjà dirigés dans nos spectacles précédents et d’autres avec qui je collabore en vue de cette création depuis 2021, avec plusieurs laboratoires de recherches menés avec eux ces dernières années. Il y a désormais dans l’équipe artistique un collectif d’interprètes à la fois soudés et très singuliers et à ce stade de mon parcours de metteure en scène, c’est important pour moi de mettre en scène un groupe, un corps collectif, et de faire exister sur le plateau une petite humanité, diverse et pourtant solidaire.

Avec nos derniers spectacles, j’ai approfondi un travail sur le corps et la présence sensible des interprètes, que je souhaite poursuivre avec cette création. C’est aussi une recherche qui a à voir avec un travail sur les spectres et les voix du passé qui résonnent en nous. La mise en scène cherchera à produire des images scéniques travaillées comme des tableaux, une forme d’hommage à la manière dont nos imaginaires sont nourris de représentations picturales. Enfin, il y aura dans ce spectacle une dimension sensible apportée par la composition sonore, l’interprétation instrumentale et vocale. La distribution du spectacle inclut une instrumentiste chanteuse qui aura une place particulière dans la narration, à la fois incluse dans le groupe des personnages et chargée de faire exister des moments de suspens poétique et d’ouvrir d’autres espaces imaginaires, de dialoguer aussi avec le texte. La place du chant dans la mise en scène est aussi liée à mon désir de travailler sur ce lien physique et spirituel qui unit un collectif. »


BIOGRAPHIES

Myriam Marzouki crée ses premiers spectacles à partir d’un répertoire d’auteurs vivants issus de la poésie contemporaine qui la mènent de la Maison de la Poésie de Paris au Festival d’Avignon où elle crée la performance Invest in democracy en 2011 puis Le début de quelque chose d’après le texte d’Hugues Jallon en 2013. A partir de 2014, elle ouvre un nouveau cycle de son travail, avec le dramaturge Sébastien Lepotvin, sur les mythologies collectives et ses imaginaires, avec une écriture documentée qui emprunte au montage de sources diverses : Ce qui nous regarde en 2016, Que viennent les barbares en 2019, Nos ailes brûlent aussi en 2023. Depuis 2021, elle s’ouvre au champ de l’opéra avec plusieurs collaborations avec l’Opéra national du Rhin et son Opéra studio. En juin 2025 elle met en scène L’île de Merlin ou le monde renversé de C-W Gluck au Théâtre national de l’Opéra Comique de Paris et en novembre 2025 Les Fantasticks de Tom Jones et Harvey Schmidt à l’Opéra national du Rhin.
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Sébastien Lepotvin est dramaturge et auteur des spectacles mis en scène par Myriam Marzouki. Ensemble, ils créent Ce qui nous regarde, Que Viennent les Barbares, S-E-U-L-E-? et Nos Ailes Brûlent Aussi, des spectacles qui questionnent les imaginaires contemporains et privilégient une écriture par le montage, en croisant plusieurs langages artistiques, associant texte, musique et image. Il collabore également avec Myriam Marzouki comme dramaturge à l’Opéra-Comique et à l’Opéra national du Rhin 

Séances et tarifs

Générique

Jeu : Mounira Barbouch, Frédéric Gustaedt, Yassine Harrada, Damien Houssier, Daphné Koutsafti, Sarah Lefeuvre, Ghita Serraj, Maxime Tshibangu • Chorégraphie: Magali Caillet-Gajan • Scénographie : Margaux Folléa • Costumes : Alma Bousquet • Création lumière : Emmanuel Valette • Régie lumière : Diego Peucelle • Création et régie sonore : Félix Gouin • Régie générale et plateau : Jean-Marc Ducrocq


Production : Compagnie du dernier soir • Coproduction : Le ZEF – Scène nationale de Marseille, L’Azimut d’Antony Châtenay-Malabry, La Scène nationale de l’Essonne • Construction décor : MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis • Avec l’aide du Fonds de production de la DGCA-DRAC Île-de-France • Avec le soutien de : MC93, Théâtre des Quartiers d’Ivry – CDN du Val-de-Marne, La Commune – CDN d’Aubervilliers, Le Lieu Unique – Scène nationale de Nantes, Le Théâtre de la Concorde – Paris • La Compagnie du dernier soir est conventionnée par le Ministère de la Culture – DRAC Île-de-France • Myriam Marzouki est artiste en résidence à L’Azimut et artiste associée au ZEF – Scène nationale de Marseille

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