du mardi 26 au vendredi 29 novembre 2019

Théâtre

Hamlet

Alexis Moati et Pierre Laneyrie

Cie Vol Plané

D'après le texte de Shakespeare

© DR

Présentation

Alexis Moati aime s’attaquer au répertoire. Il ne s’agit pas pour lui de dépoussiérer les classiques mais bien de les réactiver et d’en donner une lecture nouvelle et collective.

Il utilise ici Hamlet pour retourner vers ses thèmes de prédilection : l’adolescence et ses tourments, la transmission. « Je vois Hamlet comme un jeune homme ou une jeune femme qui, face à un vaste chantier, cherche à inventer le monde dans lequel il doit vivre. »
Dépouillée des références historiques, cette réécriture sans décors, ni costumes replace Hamlet dans le réel, entre l’illusion du théâtre et la vérité du plateau. « Hamlet a la force du conte, c’est l’histoire d’une conscience qui s’éveille dans un monde déstructuré et qui cherche à le réparer. »

Un théâtre de l’urgence.
Un théâtre incarné, partagé et généreux, plaçant le spectateur au cœur du dispositif.


NOTE D'INTENTION :
« Dans la scène 5 de l’acte I, il y a cette réplique que dit le fantôme du père d’Hamlet : « Adieu, adieu, adieu, ne m’oublie pas ».
Cette injonction cette demande, son fils va s’efforcer d’y répondre en jurant de ne jamais oublier son père en le vengeant, et pourtant tout au long de la pièce Hamlet n’arrive pas à passer à l’action, il remet sa vengeance toujours au lendemain.

La pièce se joue dans le serment qu’Hamlet fait à son fantôme de père, de lui être fidèle : de le venger et surtout de ne pas l’oublier.
Hamlet est à la croisée des mondes : celui ancien du père où les choses semblaient collectives, archaïques mais simples et celui à venir du fils où le doute est de mise, le rapport à soi, une énigme. Hamlet ne sait pas s’il piétine les débris du passé ou s’il marche sur les pousses de ce qui est à naître.

Hamlet a la force du conte, c’est l’histoire d’une conscience qui s’éveille dans un monde déstructuré et qui cherche à le réparer.
Je vois Hamlet comme un jeune homme ou une jeune femme qui face à un vaste chantier cherche à inventer le monde dans lequel il doit vivre.
Alors jouons la pièce en nous disant qu’Hamlet ce soir ne mourra pas, qu’Ophélie peut-être ce soir, rien que ce soir, va survivre, que le ciel peut s’éveiller, les étoiles fleurir… »
Alexis Moati


ALEXIS MOATI
Né à Morlaix en 1970 alors que ses parents étaient en tournée, Alexis Moati décide, après avoir vu le spectacle Ariane ou l’âge d’or de partir à Marseille, en pension, pour passer le premier bac A3 théâtre. À cette occasion il rencontre Jean-Pierre Raffaelli, directeur de l’Atelier du Théâtre National de Marseille, dont il intégrera l’école à la suite du lycée. Il travaille avec Mehmet Ulussoy, François Verret, Alain Knapp, Cécilia Hornus, Marcel Maréchal... A la sortie de l’école, il fonde, avec dix acteurs de sa promotion, la compagnie L’Équipage. Ils travaillent ensemble pendant cinq ans, investissant des lieux qui ne sont pas des théâtres et organisant des tournéessous chapiteau. Ils jouent Woyzeck de Büchner, Lulu de Wedekind, Alpha Reine de Louis Guilloux, Le chariot de terre cuite de Claude Roy. Il signe ses premières mises en scène : Zoa de Gilles Robic et Les Archanges ne jouent pas au flipper de Dario Fo. En 1995, il décide de quitter la compagnie et choisit de travailler comme acteur au service d’autres metteursen scène tels qu’Hubert Colas, Jean Boillot, FrançoiseChatôt, Henry Moati, Jeanne Mathis, Pierre Laneyrie... il s’essaie également au cinéma et la télévision. Par la suite, avec Jérôme Beaufils (un ancien de la Criée) il crée la compagnie Vol Plané. Ensemble, ils produisent des duos burlesques qui tournent énormément : Il y a quelque chose qui marche derrière moi et Drôle de silence. En 2001, on lui propose de mettre en scène La nuit au cirque d’Olivier Py. Puis avec Stratis Vouyoucas et Kristina Rady, ils traduisent et assurent la mise en scène du texte Liliom de Ferenc Molnár. En 2005-2006, toujours avec Stratis Vouyoucas, il met en scène Les larmes amères de Petra von Kant de R.W. Fassbinder. En 2006, il crée Il y a quelque chose de très satisfaisant dans le monde moderne, un troisième et dernier duo burlesque, avec la collaboration de Jérôme Beaufils et Stratis Vouyoucas ; avant de se lancer dans une longue collaboration avec Pierre Laneyrie, autour des textes de Molière. Puis, il entame un nouveau cycle de travail autour du thème de la sortie de l’enfance avec les mises en scène de Peter Pan ou l’enfant qui haïssait les mères (2010), Petites Sirènes (2013), Et le diable vint dans mon cœur… (2015). Après avoir mis en scène, écrit et joué Do it autoportrait de l’auteur en baskets (2018), il entame un nouveau processus de création avec Happy Birthday Sam ! à partir d’un texte de Quentin Laugier. Actuellement, il travaille sur un diptyique autour d’Hamlet de Shakespeare, dont la première partie verra le jour en novembre 2020.

Depuis 2012, Alexis Moati est artiste associé à l’Espace des Arts, scène nationale de Chalon-sur-Saône. À partir de la saison 2018-2019, il rejoint la Bande d’artistes du ZEF - scène nationale de Marseille pour les trois saisons à venir et est également artiste compagnon des Théâtres en Dracénie, Draguignan Scène conventionnée dès l’enfance et pour la danse - Pôle régional de développement culturel, pour la saison 18/19.


LA COMPAGNIE VOL PLANÉ
Après de nombreuses expériences théâtrales comme acteur et metteur en scène, Alexis Moati crée la compagnie Vol Plané avec la volonté de mettre l’acteur au centre des projets afin d’affirmer la part d’auteur qu’il peut développer. Les créations revêtent donc à leur démarrage un aspect collectif, et s’ancrent dans un travail d’improvisation important. Un premier axe de travail de la compagnie s’attache à « ré-activer » des pièces du répertoire classique : Le malade imaginaire de Molière (2008), puis L’avare (2011) et en 2019 Hamlet.

En parallèle, depuis 2010, la compagnie met en œuvre un travail d’écriture scénique singulier sur la thématique de la fin de l’enfance et de l’adolescence, à travers laquelle il pose la question de la transformation, celle des êtres, mais aussi celle de notre époque : Peter Pan ou l’enfant qui haïssait les mères (2010), Petites Sirènes (2013), Et le diable vint dans mon cœur… (2015). En 2016, la compagnie crée Alceste(s), co-mis en scène par Alexis Moati et Pierre Laneyrie, une création enrichit par ses deux axes de travail.
En 2018, deux pièces voient le jour, Do it, autoportrait de l’auteur en basket, un monologue porté sur scène par Alexis Moati accompagné d’une musicienne et d’une chanteuse ; et Happy Birthday Sam !, avec qui la compagnie ouvre un nouvel axe de travail, en s’appuyant sur le texte du jeune auteur contemporain Quentin Laugier.

Durant leurs années en tant qu’artiste à l’a(e)ncre, de 2014 à 2018, à La Gare Franche, très vite Vol Plané se pose la question du rapport au territoire et de la jeunesse qui l’habite. La compagnie met alors en place le Groupe des 15 : 25 jeunes étroitement associés à la vie de la compagnie, avec qui ils apprennent le théâtre selon une pédagogie active. Une expérience riche pour Vol Plané qui trouvera son prolongement dans le Groupe Miroir, un projet porté avec LE ZEF - scène nationale de Marseille. 

Séances et tarifs

Autour du spectacle

Jeudi 28 novembre 2019

Théâtre

Rencontre à l'issue de la représentation

Générique

Mise en scène : Pierre Laneyrie et Alexis Moati • Jeu : Pierre Laneyrie, Chloé Martinon, Alexis Moati, Thibault Pasquier et Clémentine Vignais • visuel : © cmarc / d’après L’Enfant à l’épée - Edouard Manet


Production : Compagnie Vol Plané • Coproduction : Le Merlan scène nationale de Marseille ; Théâtre du Sémaphore scène conventionnée Pôle de développement culturel • Avec le soutien du Fonds d’Insertion pour Jeunes Artistes Dramatiques, D.R.A.C et Région Sud • Vol Plané est conventionné avec le Ministère de la Culture-Drac PACA et avec la Ville de Marseille, aidé au fonctionnement par la Région Sud et le Département des Bouches-du-Rhône. • Alexis Moati est artiste de la Bande du ZEF - scène nationale de Marseille