


Présentation
À hauteur d'enfant, Moi, canard raconte l’histoire d’un canard en quête de liberté, bien décidé à tracer sa propre route et à inventer son rapport au monde. Car ce n’est pas le monde qui le rejette : c’est lui qui ne rentre dans aucune cases ! Et est-ce là vraiment un drame ? Doit-on forcément se construire dans le regard des autres ou plutôt s’accepter tel que l’on est ? Autant de questions auxquelles répond cette facétieuse réécriture du Vilain Petit Canard d’Handersen, par Ramona Badescu.
Sur scène, la comédienne Enora Boëlle occupe l’espace avec intensité et finesse. En jean et baskets, dans un décor épuré, elle incarne chaque moment du récit par un jeu chorégraphié, à la fois physique, expressif et précis. Son interprétation nous emporte dans un voyage haletant, sur le chemin de l’affirmation de soi, entre humour et émotion. Une brèche ouverte vers la (re)connaissance de soi.
Moi, canard est une pièce lumineuse qui invite enfants — comme adultes ! — à apprivoiser leur image, à se reconnaître dans leurs différences et à célébrer leur singularité...
D'ANDERSON À RAMONA BADESCU
« L’adaptation du Vilain Petit Canard par Ramona Badescu suit la ligne dramaturgique du conte original de Hans Christian Andersen. On y retrouve les mêmes rendez-vous mais du point de vue direct du canard. Ce n’est plus une tierce personne, un narrateur extérieur à l’histoire qui relate les faits, c’est bien le principal intéressé qui se raconte.
Il s’agit là d’un canard prêt à tout pour éprouver sa liberté et vivre sa vie pleinement. Il n’est pas question de victime sur laquelle s’appesantir et plaindre le fâcheux sort. Le monde n’est pas contre lui, c’est lui qui n’entre pas dans le monde tel que la bienséance le voudrait.
Un canard proche de la nature préférant s’émouvoir du bleu du ciel plutôt qu’entrer dans une logique de productivité.
Un canard proche du présent, de l’ici et maintenant voyant en tout détail la poésie que le monde a à offrir.
Ramona Badescu accompagne ce canard sur la route sinueuse de sa vie à grand renfort d’images et de descriptions de la nature et des saveurs du grand monde. Dans une langue exigeante et riche.
Ce texte est le résultat d’une commande d’écriture d’Enora Boëlle à Ramona Badescu en 2014. Il a bénéficié de l’aide à l’écriture de l’association Beaumarchais en 2015.
En mars 2016, il est édité chez Cambourakis, collection jeunesse avec les superbes illustrations de Fanny Dreyer. »
BIOGRAPHIES
Metteuse en scène, comédienne, autrice et co-fondatrice du joli collectif, Enora Boëlle est titulaire d’un Master mise en scène et dramaturgie à Paris X. Ses projets sont partagés entre création de spectacles et collaboration artistique a des lieux (Théâtre de Poche, Hédé-Bazouges entre 2010 et 2019 ou depuis janvier 2023, au Théâtre l’Aire Libre à St-Jacques de la Lande).
À partir de 2016, son parcours en solo accueille plusieurs créations entre récit et autofiction, théâtralité et chorégraphie. Son champ de réflexion s’articule autour de la construction des identités et l’affirmation de soi et ouvre un dialogue plurigénérationnel avec des publics variés.
Ce chemin débute par l’adaptation du Vilain petit canard avec une commande d’écriture à Ramona Badescù. Moi, canard, affirme ce qu’on appelle différence comme puissance émancipatrice. S’ensuit une plongée dans les méandres de l’adolescence avec J’ai écrit une chanson pour MacGyver (2017), un spectacle auto-documentaire où Enora Boëlle dialogue avec tendresse et autodérision avec son moi des années 90’.
Le confinement du printemps 2020 l’encourage à partir marcher seule sur les routes du Finistère sud. Sac à dos (2020), petite forme en imposture pour une salle de classe, émerge de cette expérience libératrice. Son quatrième projet en solo On ne dit pas j’ai crevé, naît en 2021. Il évoque le rapport étroit qu’elle entretient (malgré elle) à la mort, Enora Boëlle y joue sa propre finitude dans un texte co-écrit avec Robin Lescouët.
Ce parcours de solos se met en pause avec Cœur avec les doigts (2024) en co-écriture avec MarDi (Marie Dilasser). Quatre camarades observent leurs constructions intimes et sociales de l’amour et imaginent un futur possible et enthousiasmant.
Tous ces spectacles tournent encore et font sens les uns avec les autres.
Un retour au solo se prépare autour de la filiation, des masculinités et du Drag King avec un nouveau projet : Pour qui danse Marlon Rando ?. Création prévue pour la saison 2027-2028.
Voir, écouter et lire
octobre 2020
Télérama
Un très beau travail sur le corps et le langage, comme une langue chorégraphiée.
octobre 2002
Télérama
Le plateau nu, page blanche pour faire toute la place aux mots, ouvre à l'imaginaire (…) Enora Boëlle occupe l'espace par une gestuelle graphique très personnelle.
Séances et tarifs
Générique
Texte : Ramona Badescù • Mise en scène : Enora Boëlle & Robin Lescouët • Jeu : Enora Boëlle • Création lumière : Anthony Merlaud • Régie : Caroline Gicquel • Musique : Rouge Gorge • Production / diffusion : Elisabeth Bouëtard • Création : Festival Marmaille, Rennes, octobre 2017 • Soutien : aide à l’écriture, à l’édition et à la production de l’association Beaumarchais
Production : Théâtre de Poche / Le joli collectif – Scène de territoire pour le théâtre, Bretagne romantique & Val d’Ille-Aubigné • Soutien : aide à l’écriture, à l’édition et à la production de l’association Beaumarchais • Édition : texte édité chez Cambourakis avec les illustrations de Fanny Dreyer