du mardi 27 au jeudi 29 novembre 2018

Théâtre

famille

Poussière(s)

Collectif La Palmera

D'après le texte de Caroline Stella

© Damien Richard
© Damien Richard
© Damien Richard

Présentation

Le collectif La Palmera affectionne l'adaptation de grands genres littéraires pour en donner des versions décalées et drôles. Laissant cette fois-ci de côté la tragédie grecque, il s’empare avec Poussière(s) et Faÿas, de l’univers merveilleux des contes afin de mieux en détourner les codes.

La jeune Poussière trouve le moulin familial trop petit et rêve d'ailleurs. Pour échapper à l’ennui et défier l’autorité parentale, elle se prépare en secret à sa première désobéissance : la fugue. Mais elle ignore encore le prix de cette nouvelle liberté…  Car il n'est pas si simple de prendre de nouvelles responsabilités et de s'émanciper. À travers ses rencontres et ses choix, Poussière entraîne le spectateur sur le parcours déterminant de la découverte de soi.

À ce récit initiatique, écrit par Caroline Stella, le metteur en scène Nelson-Rafaell Madel apporte, avec sa musique live, ses chansons et ses jeux de lumières, grandeur et vitalité. Si Poussière(s) est librement inspiré de Grimm il a toute la modernité d'une écriture contemporaine.

NOTES DE L'AUTEURE :

«Avec Poussière(s), j’exorcise.
Il m’a toujours été si compliqué de choisir la liberté plutôt que la sécurité. Des ramassis d’excuses et des circonvolutions pour ne pas blesser l’autre ou ne pas risquer de perdre une aile. Et pourtant, à chaque fois que j’ai fait le choix du risque, je n’ai pas eu à le regretter ; quitte à me casser le nez, c’était palpitant. Il s’agit donc d’un texte sur l’accomplissement de soi, sur la désobéissance salvatrice face à l’autorité parfois écrasante. Et puis Poussière(s) c’est bizarrement aussi une ode à la pudeur : certes il y a des mots, mais il y a également beaucoup à dénicher entre eux, autour et derrière. Il y a des piques, de l’humour, des pastiches de contes de Grimm. Et si l’on creuse un peu, il y a la difficulté de dire l’amour ; le désir de ne pas entraver l’autre en lui en disant trop. Car que faire de ce trop d’amour? Comment le porter sans crouler sous son poids? Lui montrer qu’on l’aime, l’autre, qu’on le soutient mais lui laisser la possibilité de s’accomplir, n’apporter aucun bémol à ses choix, quitte à le perdre : n’est-ce pas là la plus grande preuve de notre attachement? Et si la langue est musicale c’est aussi que, souvent, c’est à travers les notes et au creux d’une chanson que j’ai trouvé l’expression la plus proche de mes émotions. »

Caroline Stella


NOTES DE MISE EN SCÈNE :

« Je suis souvent touché par des textes dans lesquels l’exil, ou encore la volonté pour un être de s’extirper d’un monde pour en découvrir un autre ou l’errance, est au centre. C’est cet aspect qui m’est apparu clairement dès les premières lectures de Poussière(s) de Caroline Stella. Le personnage de Poussière n’a pas vraiment d’âge. À ce titre, elle pourrait aussi bien être une petite fille de 7 ans pour qui aller acheter le pain au coin de la rue représente le voyage le plus excitant. Elle pourrait être une adolescente de 13 ans qui a soif d’ailleurs et de surprise. Elle pourrait être une jeune adulte de 19 ans s’apprêtant à quitter le foyer familiale, pétrie de doutes, de peurs, mais aussi de curiosité. Cela me touche d’autant plus de part mon insularité. Je suis d’origine martiniquaise, et j’ai fais le choix d’aller vivre à Paris, pour connaître un ailleurs, d’autres lieux que l’île chère à mon coeur. Et puis il y a la construction définitivement théâtrale que propose Caroline Stella dans son texte. Celle d’un conte, simple, une jeune fille qui s’ennuie dans le moulin familial, que son père veut marier, et qui met tout en oeuvre pour organiser son départ. Et puis un apprenti meunier, amoureux d’elle en secret et qui l’aide pourtant à partir. Il y a des bribes, des inspirations de contes des Frères Grimm, comme des pastiches, des hommages. Mais cela permet aussi d’écrire un conte moderne, de décaler les situations, d’amener la théâtralité et l’instant « i » du théâtre. C’est un autre aspect qui m’interpelle dans un texte, quand il y a une véritable place laissée au metteur en scène pour continuer d’écrire l’histoire et de la raconter au plateau... »

Nelson-Rafaell Madel


BIOGRAPHIE:

Le collectif La Palmera : Né de l’initiative d’un cercle de comédiens, chanteurs, metteurs en scène, graphiste, réalisateurs. Le collectif La Palmera investit aussi bien le plateau d’un théâtre, qu’un appartement, un parc, une cour intérieure, une bibliothèque… Animé du désir constamment renouvelé de mettre les spectateurs, comme les propositions artistiques, dans un « temps réinventé ». En 2010, la Palmera investit un lieu : une maison attenante à une grange dans la ville de Coussay- Les-Bois (86), qui devient un carrefour, à la fois foyer et vivier du collectif où se créent les projets. Depuis sa naissance, le collectif investit plusieurs domaines artistiques : l’image (La Boca, docu-fiction réalisé par Néry) ; la poésie (À deux mains, proposé par Damien Dutrait et Damien Richard) ; la musique (Le Grand Bal Pop Hilare, dans divers lieux depuis 2011, et le conte musical Le violon virtuose qui avait peur du vide, créé au Festival « Les Vacances de Monsieur Haydn »). En théâtre, Le Dragon d’Evgueni Schwartz ; P’tite Souillure de Koffi Kwahulé ; Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime Hector qui est mort… d’après Andromaque de Racine. Leurs nouvelles créations Poussière(s) et Fäyas sont construites comme un diptyque autour de l'univers du conte.

Nelson-Rafaell Madel s’est formé en Martinique notamment auprès de Yoshvani Médina, metteur en scène cubain puis de Claude Buchvald à Paris. Il a notamment été assistant à la mise en scène de Claude Buchvald, Pierre Guillois, Marie Ballet. Il fonde la compagnie Théâtre des Deux Saisons en 2007. Il met en scène Minoé, d’Isabelle Richard Taillant (2010), P’tite Souillure de Koffi Kwahulé (avec Damien Dutrait, 2013), Nous étions assis sur le rivage du monde, de José Pliya (2014). Il est également membre fondateur du collectif La Palmera. En 2016, il crée Erzuli Dahomey, déesse de l’amour, texte de Jean-René Lemoine, avec lequel il gagne le prix de jeune metteur en scène du Théâtre 13.
En tant que comédien, il a joué sous la direction d’Anne-Laure Liégeois, Frédéric Fisbach, Pierre Notte, Yoshvani Médina, Claude Buchvald, Pierre Guillois, Naidra Ayadi, Marie Ballet, Evelyne Torroglosa, Sandrine Brunner, Paul Nguyen, Néry Catineau, Stella Serfaty, Margaux Eskenazi, Damien Dutrait.

Voir, écouter et lire

Décembre 2017

Zibeline

Le collectif marseillais ne manque pas de talents à cultiver !

Le Dauphiné Libre

Un aller-retour entre deux fables, qui auront su tenir en haleine et ravir des spectateurs médusés par autant d'inventivité et de talent. [...] Un peu de Poussière d'intelligence et une pincée de gros fracas à grands coups de Fayäs. [...] Juste génial !

Gérard Lucas

Séances et tarifs

Autour du spectacle

Mardi 27 novembre 2018

Théâtre

Rencontre à l'issue de la représentation

Générique

Texte : Caroline Stella • Mise en scène et scénographie : Nelson-Rafaell Madel • avec : Damien Dutrait, Paul Nguyen, Caroline Stella, et Nicolas Cloche en alternance avec : Brice Perda • Lumières : Pierre-Émile Soulié • Musique : Nicolas Cloche • Ingénieur son : Pierre Tanguy • Collaboration aux costumes et accessoires : Celia Canning • Images vidéos : Marielle Guyot • Collaboration artistique : Sarah Tick • Texte édité aux éditions Espaces 34


production :  Collectif La Palmera • coproduction : La Passerelle (Scène nationale de Gap), Le Monfort Théâtre (Paris). avec le soutien de : la Spedidam • remerciements : Scène conventionnée Le Chevalet (Noyon) ; Centre culturel de La Norville

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