Le samedi 10 janvier 2026 à 20h

DANSE

Stabat Mater

Ana Pérez et José Sanchez

Miscea Danse

© Alain Scherer
© Alain Scherer
© Alain Scherer

Présentation

Poème religieux du Moyen-Âge, le Stabat Mater évoque la figure d’une femme debout face au supplice de la perte de son enfant. En peinture, en musique, ce corps meurtri mais droit incarne tout à la fois le chagrin et la dignité. Chagrin et dignité qui participent aussi de l’essence du flamenco.

De leur lecture de cette œuvre, la flamenca marseillaise Ana Perez et le guitariste et joueur de théorbe José Sanchez ont tiré une pièce musicale chantée, parlée et chorégraphiée qui incarne la puissance et la résilience du féminin. Cette architecture à trois corps donne consistance à cette version profane de Stabat Mater qui voit les mouvements, les couleurs et les rythmes se répondre, se défier et se confondre. Le langage chorégraphique, moderne et singulier, emprunte à différents styles et époques pour ciseler un flamenco spirituel, sensuel et profond. À la fois baroque et des plus contemporains. 


LA CRÉATION

Après une première exploration du Stabat Mater avec la création du duo Stans en 2024, Ana Pérez et José Sanchez poursuivent leur recherche en élargissant l’écriture à trois corps, une voix et un musicien. 

Inspiré de ce poème religieux médiéval, le Stabat Mater donne corps à une femme debout face à l’insoutenable : la perte d’un enfant. Ce corps meurtri mais dressé, habité à la fois par la douleur extrême et une dignité indéfectible, résonne profondément avec l’essence même de la danse flamenca.
 
Les deux artistes relèvent ici le défi d’une relecture profane, où musique, chant, parole et danse s’entrelacent. Ensemble, ils composent une architecture vivante où les corps, les timbres et les rythmes se démultiplient, se croisent et s’enlacent, dans un dialogue entre les époques et les esthétiques. Un flamenco réinventé, nourri par la spiritualité intense de cet hymne marial et par la force du féminin. Une expérience incarnée, un pas dans le vide pour toucher, dans la chair même, une part essentielle de soi. 


BIOGRAPHIES

Depuis qu’elle a 3 ans, Ana Pérez danse. 8 années durant, installée à Séville, elle perfectionne sa danse auprès des meilleurs Maestros du Flamenco, dont Pilar Ortega son maitre à penser. Sa sensualité, son sens inouï du rythme et un «soni- quete» hors du commun, sont rapidement repérés dans le milieu. Invitée par Juan Ramon Caro, elle est la pre- mière danseuse française programmée sur la scène du café cantante au Festival de Mont de Marsan. Puis les plus prestigieux Tablaos d’Espagne tels qu’El Cordobés, de Los Gallos, d’El Arenal… lui ouvriront leurs portes. Elle s’y produit alors au côté des plus grands noms de la danse. Ana Pérez tourne désormais à l’échelle internationale, notamment au sein de la compagnie de Patricia Guer- rero ou avec Luis de la Carasca. En 2017, afin de donner corps à ses projets, elle fonde à Marseille sa propre compagnie. Dès lors, Ana Pérez dé- cide, à partir des codes du Flamenco, d’explorer à tra- vers ses créations un langage chorégraphique contem- porain. Son univers est un croisement permanent entre tradition et recherche, où depuis la grammaire et les codes originels se réinvente un néoflamenco. Ses créations sont programmées sur le réseau des CDNC comme les Hivernales d’Avignon, Le Gymnase à Roubaix, La Manufacture à La Rochelle, Touka Danse Guyane, La Briqueterie à Vitry/Seine, sur les Scènes Nationales de Martinique et de Guadeloupe, ainsi que dans les CCN de Tours et du Havre…
...
José Sanchez est un artiste rare et atypique qui mène une double carrière. Guitariste flamenco de haut vol, il est également un virtuose du théorbe baroque. Imprégné par sa culture d’origine et conforté par plu- sieurs années d’études à Grenade auprès d’Emilio Maya, il est aujourd’hui une référence de la guitare flamenca. Convaincu d’une possible filiation entre le flamenco et la musique baroque, José Sanchez décide de s’initier au théorbe. Il transpose alors sur l’instrument aux 14 cordes résonnantes sa virtuosité flamenca. Invité par la Geneva Camerata de David Greilsammer, ou l’Orchestre de Chambre de Toulouse, il collabore avec son chef et violoniste Gilles Colliard. Pour l’une des plus grandes voix du flamenco, Alberto Garcia, il adapte Bach, Vivaldi et Purcell. José Sanchez prend part désormais à des projets alliant musique classique, baroque et flamenco. Sa carrière l’amène à se produire dans toute l’Europe, comme en Asie. Compositeur, il collabore avec le chanteur Nino de El- che, le metteur en scène Aurélien Bory, la chorégraphe Sté- phanie Fuster, la cie canadienne La Otra Orilla… En 2023, il compose et interprète Sonate/Concerto en 37 1/2, la dernière création d’Ana Pérez. 

Générique

Chorégraphie : Ana Pérez • Danse : Ana Pérez, Miranda Alfonso et une danseuse (en cours) • Composition musicale : José Sanchez • Chant flamenco : Alberto Garcia • Musicien.ne : en cours • Slam : en cours • Création lumière : Arno Veyrat • Régie son : Lambert Sylvain • Dramaturgie et regards extérieurs : en cours 


Production : Miscea Danse • Coproduction : Klap – Maison pour la danse, Marseille (confirmé) • Théâtre Durance – SN Château-Arnoux Saint-Auban (confirmé) • Théâtres en Dracénie – Draguignan (confirmé) • Réseau Scènes du Sud (confirmé) • Pôle des Arts de la Scène – Friche la Belle de Mai (confirmé) • BNM – CCN Marseille (en cours) • La Manufacture – CDCN Nouvelle-Aquitaine Bordeaux · La Rochelle (en cours) • Boom’Structur’ (en cours) • autres en recherche • Soutiens : Fonds Haplotés • Fondation Cléo Thiberge Edrom • Accompagnement : Centre Soléa • Viavox Productions • Les Hivernales – CDCN Avignon • ZEF – scène nationale Marseille

On vous suggère