Le 14 mars 2024 à 19h




Présentation
Deuxième vernissage de la saison avec une exposition signée Charlotte Yonga, autour d'une thématique universelle, l'amour ! Une soirée conviviale, à la rencontre de cette photographe talentueuse.
Réalisée lors d’une résidence au Sénégal, avec pour thème le sentiment complexe de l’amour et d’être aimé, cette série capture couples, familles, ami•e•s, ou individuels, saisis dans leur contemplation du quotidien. C’est au hasard de ses pérégrinations, à la découverte d’un pays qu’elle ne connaissait pas encore, que Charlotte Yonga a photographié, dans une approche résolument intuitive et sensible, celles et ceux qu’elle rencontrait, dans leur ville, dans l’intimité de leur lieu de vie. Parcourir ces clichés de Charlotte Yonga, c’est se plonger dans un univers d’une douceur rugueuse ; au cœur d’une simplicité qui n’est pas sans aspérités. Ici, l’amour y est représenté sous toutes ses facettes ; d’une mère à un fils, entre ami•e•s, dans ce qui pourrait être - ou ne plus être - un couple mais aussi, dans le manque, l’absence, que l’on devine en creux de vastes paysages, où l’infini est synonyme d'espoir. Naam Na La – que l’on pourrait traduire du Wolof par "J'ai la nostalgie de toi" - rassemble ces instants figés empreints d’empathie, de réalisme, de force et d’une grande fragilité et magnifie la complexité de l’amour, dans toute sa splendeur.
« En mai 2021, j’ai été invitée à un programme de résidence artistique au Sénégal, dont le thème était "L’Amour". J’ai passé un mois avec ce mot en tête, dans une démarche très intuitive. De retour en Europe, alors que je découvrais mes films développés, je recevais un sms d’Assane qui avait posé pour moi à Dakar. Il m’écrivait "Naam Na La" traduisant cette expression wolof par "J’ai la nostalgie de toi". Ces mots faisaient écho à l’Amour tel qu’il m’émeut et tel que j’avais inconsciemment voulu le révéler. L’amour vécu dans son sentiment d’immensité et d’éternité autant que dans ses lacunes et ses failles. L’Amour potentiellement incertain, trouble, ambivalent, persistant dans les corps et les gestes, jusque dans les décors et les couleurs, rayonnant à travers ses vides et ses pleins. De consolantes vues océaniques et végétales jalonnent le récit comme des bouffées d’oxygènes, métaphorisant l’espérance, la fécondité et l’infini. »
Charlotte Yonga
BIOGRAPHIE
Charlotte Yonga est née en 1985 à Paris, d’une mère française et d’un père camerounais. En 2010, elle obtient le diplôme de l’École Supérieure d’Arts de Paris-Cergy avec les félicitations du jury. Durant son cursus son attrait pour le portrait l’incite à privilégier le médium photographique. Afin de déplacer le regard qu’elle porte au sujet, elle explore les qualités expressives spécifiques à d’autres médias, la vidéo, le son et l’installation. Son approche photographique, imprégnée de dramaturgie, hérite d’une certaine tradition documentaire et est traversée par des questions liées à la notion d’individualité soumise à la délocalisation et aux regards croisés Nord-Sud.
Ses portraits sont régulièrement publiés dans les titres de presse Le Monde, M le Magazine, Libération, L’Obs... Son travail a été exposé en France au Festival Circulations, à Paris Photo, à la Galerie 31 Project et au Muséum du Havre, à M.Bassy Hambourg en Allemagne, à la Biennale de Casablanca au Maroc, à Bandjoun Station au Cameroun, au LagosPhoto Festival au Nigeria, à la Conciergerie (Paris 1er), à la Lobot Gallery (San Francisco), au festival Vidéoformes (Clermont-Ferrand), au festival MAP de Toulouse, aux Rencontres de la photographie d’Arles et au Grand Palais (mention spéciale du jury SFR jeunes talents).
Voir, écouter et lire
19/08/2016
La Nouvelle République
À l'arrivée, ce travail donne des images saisissantes, épurées et incroyablement esthétiques.